Marché iOS pour les jeux AAA : naufrages en série pour Capcom et compagnie, les raisons d’un échec annoncé.
Les jeux Capcom sur iOS : un échec commercial
Capcom a tenté de diversifier ses activités en adaptant ses titres phares pour le marché iOS, mais les résultats sont loin d’être satisfaisants. Les portages de Resident Evil Village, du remake de Resident Evil 4 et de Resident Evil 7 ont tous rencontré un faible succès commercial, se vendant en nombre limité. Par exemple, Resident Evil Village n’a trouvé que 5750 acheteurs, Resident Evil 4 seulement 15 000, et Resident Evil 7 à peine 2000 exemplaires depuis leur lancement sur les appareils iPhone 15 Pro, iPhone 15 Pro Max et iPad avec puce M1.
Selon les rapports, le portage iOS de Resident Evil 7 n’a rapporté que 28 140 $ à Capcom, malgré les 83 000 téléchargements de sa démo sur ces mêmes appareils. Ces chiffres laissent entrevoir un modèle économique peu rentable pour l’entreprise japonaise, ainsi que pour d’autres sociétés qui ont pourtant tenté l’aventure des AAA sur iOS sans succès. Il reste donc à voir si Capcom et ses pairs persisteront dans cette voie malgré ces échecs répétés.
Des difficultés communes pour les jeux iOS
La série Resident Evil n’est pas la seule à avoir du mal à percer sur le marché iOS. D’autres jeux comme Assassin’s Creed Mirage et Death Stranding ont également connu des ventes décevantes, avec respectivement 123 000 et 10 600 exemplaires écoulés. Les raisons de ces échecs sont nombreuses : des contrôles moins adaptés, des graphismes revus à la baisse et des prix jugés trop élevés par les utilisateurs habitués aux applications mobiles.
Selon Randy Nelson, les joueurs possédant des appareils haut de gamme sont souvent déjà équipés de consoles ou de PC, ce qui réduit leur intérêt pour les portages sur mobile. En conséquence, ces jeux ne parviennent pas à séduire un large public ni à générer des revenus significatifs, obligeant les éditeurs à s’appuyer sur des partenariats avec Apple pour justifier ces adaptations plutôt que de compter sur les ventes directes aux consommateurs.