Grève des doubleurs de jeux vidéo : la lutte pour des droits équitables face à l’IA et aux retards de production
Les membres de la SAG-AFTRA ont voté pour autoriser une grève en raison de l’absence d’accords clairs sur la ré-exploitation de leur travail dans les jeux vidéo pour former l’IA ou créer des copies générées par l’IA. Environ 2600 doubleurs et artistes de capture de mouvement, connus pour des jeux populaires tels que The Last of Us, Mass Effect et The Legend of Zelda, travaillent sans garantie depuis 2022. L’industrie du jeu vidéo génère d’importants bénéfices et les membres du SAG-AFTRA exigent des protections similaires à celles des artistes du cinéma et de la musique, notamment une rémunération équitable et le droit au consentement éclairé pour l’utilisation de leur travail par l’IA.
Les négociations ont abouti à des propositions répondant aux préoccupations du SAG-AFTRA, comprenant des augmentations de salaire historiques et des garanties de sécurité pour les artistes. Cela marque une avancée positive dans les discussions, avec un accord sur 24 des 25 propositions initiales. Cependant, certains jeux pourraient être retardés en raison de la grève, car les membres du syndicat ne seront pas disponibles pour participer à des projets futurs. Si auparavant, les jeux se reposaient moins sur les performances des acteurs, aujourd’hui, la plupart sont entièrement doublés et utilisent la capture de mouvements.
La grève actuelle des acteurs du jeu vidéo est motivée par l’absence de protections face à l’IA, considérée comme une menace pour leur métier et leur créativité. Des entreprises comme Activision Blizzard et Riot Games utilisent déjà des outils d’IA pour créer des éléments artistiques intégrés à des jeux finis. Cette situation rappelle la grève de 2016, qui avait duré un an principalement pour des questions de salaires. Il reste à voir si cette grève se terminera plus tôt, mais il est clair que la question de l’utilisation de l’IA dans l’industrie du jeu vidéo reste un enjeu majeur à surveiller.
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